Un peu de méthodologie
Vous souhaitez vous lancer dans votre généalogie ? Bravo, c’est une très bonne idée ! Alors commencez par parler aux anciens ! C’est par les informations qu’ils ont en leur possession, parfois sans le savoir, que vous obtiendrez vos premiers indices. Ensuite cherchez dans le grenier de grand-mère et ressortez les albums photos de la poussière !
C’est donc un parcours de longue haleine qui vous attend, mais celui-ci peut s’avérer riche de renseignements et de découvertes !
L'interrogation des proches
Si vous avez encore vos grands-parents voire vos arrières grands-parents… c’est vers eux qu’il faut se tourner. Leur mémoire n’est certes pas infaillible mais les informations orales vous permettront de commencer à chercher, et en particulier à répondre à la question suivante : où chercher ?
En effet, si le lieu de recherche est inconnu, vous pouvez tout arrêter ! Trouver un ancêtre dans des documents recouvrant la France entière (au mieux) est bien sûr impossible ! L’aiguille serait plus facile à trouver dans la botte de foin !
Mais en interrogeant vos proches, vous pourrez obtenir de la famille des informations d’ordre plus intime : « untel est né de père inconnu », « je sais qu’elle s’est remariée en 1930 », « j’ai entendu dire qu’il avait émigré au Canada », « il s’est brouillé avec son frère jumeau après la guerre », etc. Toutes ces informations vous donnent un point de départ très important.
La numérisation des archives
Que vous vous déplaciez aux Archives départementales, ou que vous les consultiez sur Internet, ce sont en général des documents microfilmés. Ce travail a été effectué depuis de nombreuses années par l’administration française mais aussi par… les Mormons !
Et oui, cette « religion » américaine a depuis longtemps pris l’initiative de numériser la plupart des archives de l’état civil français, même si, pour d’autres documents, c’est l’administration française qui s’occupe de cette lourde tâche.
L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est une Église chrétienne fondée dans l’État de New York en 1830 par Joseph Smith, après une vision dans laquelle il a vu Dieu le Père et Jésus-Christ, en réponse à une prière, celui-ci cherchant à savoir à quelle église il devait se joindre. Le siège mondial de cette Église est à Salt Lake City, Utah, États-Unis.
Pourquoi les travaux des Mormons peuvent être utiles ?
Les Mormons qui ont des ancêtres et cousins sur tous les continents ont entrepris, depuis près de 70 ans, une colossale entreprise de microfilmage pour sauvegarder et exploiter les registres et archives du monde entier. Ils sont le résultat du travail de centaines de membres de cette église qui donnent deux ans de leur vie pour l’église, afin de transmettre le message ou microfilmer ces registres. Ce sont ces mêmes microfilms que l’on retrouve dans de nombreux centres d’archives. En effet, un accord entre les archives et les Mormons autorise ces derniers à microfilmer à condition qu’ils laissent un exemplaire de chaque microfilm aux archives du lieu.
Les inventeurs d’une norme mondiale
Par ailleurs, les Mormons sont les inventeurs de la norme GEDCOM, utilisée par les généalogistes du monde entier et donc par votre serviteur !
Ce format de fichier permet par exemple d’exporter la base de données d’un logiciel de généalogie vers un autre logiciel.
La numérotation SOSA
En général, le début de vos recherches vous permet de récupérer de nombreuses informations qui, au fil du temps, vont devenir de plus en plus conséquentes. Il va vite être nécessaire d’organiser tout cela afin d’éviter de refaire deux fois les mêmes recherches. Afin de gérer les personnes de votre arbre, vous serez amenés à utiliser une numérotation particulière appelée la numérotation SOSA.
Cette numérotation a été inventée en 1676 par l’Espagnol Jérôme de Sosa puis reprise au XIXème siècle par Von Stradonitz et elle est actuellement reconnue et utilisée par l’ensemble des généalogistes.
Le principe est que l’on attribue le N°1 à la personne qui commence sa généalogie (vous en l’occurrence !). Le N°2 est attribué au père et le N°3 à la mère. Le N°4 sera le grand-père paternel et le N°5 la grand-mère paternelle, le N°6 le grand-père maternel et le N°7 la grand-mère maternelle.
