La recherche sur internet

Depuis 20 ans, cet outil est capable de rendre de nombreux services, et en particulier dans la recherche généalogique.
De nombreux sites d’associations généalogiques exploitent Internet pour partager les informations glanées dans les archives de France. La recherche commence souvent sur un village. Heureusement pour vous, plus on remonte dans le temps, et moins les gens se déplaçaient (en général). N’oubliez pas que l’exode rural, en France, date de la deuxième moitié du XXème siècle…
Votre recherche doit commencer en consultant les archives départementales et leur site dédié à l’état civil.

Petit rappel historique sur l'état civil

C’est par une décision du roi François 1er et l’ordonnance de Villers-Cotterêts du 10 août 1539 qu’il devient obligatoire pour les curés des paroisses de tenir des registres paroissiaux : ceux-ci doivent dès lors enregistrer tous les baptêmes.
L’ordonnance de Blois en 1576, grâce au roi Henri III, impose quant à elle la tenue des registres des mariages et des sépultures.
En 1667 l’ordonnance de Saint-Germain-en-Laye, sous le règne de Louis XIV, prescrit une tenue obligatoire des registres en deux exemplaires : « l’original » est conservé par le curé, la « copie » doit obligatoirement être déposée chaque année au greffe du bailliage.

Article 51 de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts (BNF)

Par un décret du 20 septembre 1792, la tenue des registres d’état civil est confiée aux municipalités, qui conservent aussi la collection des registres paroissiaux antérieurs. Le maire, ou son adjoint, enregistre naissances, mariages et décès.
Mais les registres paroissiaux continuent d’être rédigés après cette date mais ils ne concernent que les Catholiques : ce sont les registres de catholicité. Ces registres sont conservés aux archives diocésaines, généralement à l’évêché.
Ordonnance2
Ordonnance3
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Vocabulaire employé

Avant la révolution, les paroisses tenaient des registres paroissiaux pour noter les différents évènements :

Baptêmes

Bénédictions nuptiales

Sépultures

À partir de 1792, les communes sont créées et ce sont les officiers d’état civil comme son premier représentant le Maire qui sont chargés d’enregistrer les actes :

Naissances

Mariages

Décès

Les archives départementales

Vos recherches vont forcément vous amener à consulter les archives départementales. Ces administrations sont donc présentes dans chaque préfecture et bien sûr sur Internet.
Le site http://www.archives-departementales.com répertorie d’ensemble des archives disponibles en ligne.
Attention cependant, car les informations disponibles peuvent différer d’un département à l’autre (période consultable en ligne, type de documents, etc.)
De plus, chaque département à choisi son système de consultation. Par exemple, le département du Bas-Rhin propose une consultation très graphique par rapport à celle du Haut-Rhin beaucoup plus « classique » :
ADBR67
Archives du Bas-Rhin (67)
Archives du Haut-Rhin (68)
Il est important de rappeler que les actes de l’état civil commencent en 1793 environ et sont consultables en ligne en général jusqu’en 1902 voire 1912 suivant les départements. Ce n’est que dans la salle de lecture des archives départementales  que vous pourrez consulter des actes postérieurs à 1902.
Si vous connaissez le lieu et la date exacte de l’acte recherché, il vous suffit de consulter le registre correspondant. Si vous ignorez la date exacte, mieux vaut au préalable consulter les tables décennales dans lesquelles vous pourrez repérer l’acte recherché avant de vous reporter au registre lui-même.
Une fois l’acte trouvé, notez toutes les informations qu’il contient. Les actes d’état civil fournissent en général les indications permettant de poursuivre votre recherche : les noms et prénoms de l’individu, son âge ou la date et le lieu de sa naissance, de son mariage, de son décès, l’identité de ses parents… A ce titre les actes de mariage sont ceux à rechercher en priorité car ce sont ceux qui a priori fournissent le plus d’éléments. Hélas, plus on remonte dans le temps moins ces actes comportent de renseignements…

Les différents documents disponibles

Les tables décennales

Ces tables répertorient en trois parties (naissances, mariages, décès), dans l’ordre alphabétique, les actes enregistrés sur une période de 10 ans, et permettent ainsi de retrouver plus facilement un acte lorsque sa date exacte n’est pas connue. Dans un certain nombre de cas, et en fonction des communes, on trouve aussi des registres de bans ou publications de mariages, utiles lorsque le mariage n’a pas été contracté dans la paroisse ou commune de résidence de l’un ou l’autre époux.

Les actes de naissance

Ces documents indiquent, en fonction de la période, les noms, âges et profession des parents de l’enfant. Vous pouvez aussi y trouver leur adresse ainsi que les témoins ayant accompagné le père pour la déclaration. Avant la période révolutionnaire, les parrains et marraines sont indiquées.

Les actes de mariage

Ces actes fournissent souvent d’autres informations : qualité, profession, domicile, lieu d’origine, âge ou date de naissance, existence d’une union précédente, etc. A partir de 1850 y est également notée la passation d’un contrat notarié, sa date et le nom du notaire ayant reçu l’acte. Enfin les renseignements concernant les témoins ne sont pas à négliger. Il s’agit le plus souvent de parents ou de proches des mariés et leur présence au mariage, surtout si leur lien de parenté est indiqué, peut être un moyen de contourner l’absence éventuelle d’indications sur l’identité des parents.

Les actes de décès

Ils contiennent moins d’informations utiles. Souvent la situation de la personne est indiquée : veuve ou veuf de…, son âge, sa profession, etc. En général les parents du défunt sont renseignés (pour des actes après 1800).

Les registres paroissiaux

Peu à peu, vous avez pu remonter jusqu’à la création de l’état civil en 1792. Au-delà il faut avoir recours aux registres paroissiaux. Les principes de la recherche restent les mêmes mais les actes ne sont plus de même nature. On ne cherche plus des naissances mais des baptêmes, plus des décès mais des sépultures. Attention, selon le prêtre qui a rédigé l’acte les informations diffèrent. Un acte de baptême peut indiquer par exemple la date et le lieu de la naissance mais ce n’est pas systématique.

Les difficultés supplémentaires

De nouvelles difficultés apparaissent : l’ordre chronologique n’est pas toujours respecté, les tables décennales sont le plus souvent inexistantes, la plupart du temps les actes ne sont pas inscrits dans des registres différents en fonction du type d’acte, mais dans le même registre, de façon chronologique, enfin les renseignements contenus dans les actes sont parfois très succincts. Ainsi, il n’est pas rare, au XVIIème ou au XVIIIème siècle de trouver des actes de mariage « non filiatifs », c’est à dire ne donnant pas l’identité des parents des mariés. On aura alors recours aux autres actes : éventuels contrats de mariage, baptêmes des enfants du couple, etc. Lorsque les deux collections sont conservées, on aura aussi tout intérêt à consulter les deux, les lacunes de l’une pouvant être compensées par l’autre, et les indications portées dans les actes n’étant pas toujours notées de la même façon. Il arrive aussi parfois que les informations soient différentes entre les deux collections : le nom de la mère d’un enfant par exemple…
Sous l’Ancien Régime (du XVIème siècle à 1789), lorsqu’il s’agit d’un remariage, l’identité des parents du veuf ou de la veuve est souvent remplacée par celle de son précédent conjoint. Il faut alors rechercher la précédente union pour espérer trouver la mention des parents et connaître la génération précédente…
Jusqu’à une période assez récente, les parrains et marraines des premiers enfants étaient le plus souvent, lorsqu’ils étaient encore en vie, leurs grands-parents, puis les oncles et tantes, les frères et sœurs des baptisés. La recherche des baptêmes peut donc être très utile pour reconstituer une filiation lorsque celle-ci n’est pas indiquée dans les actes de mariage.